Contexte

Urthemiel, dragon de la beauté et Archidémon du cinquième enclin de l'histoire, a envoyé ses troupes à la conquête de Dénérim. La bataille fit rage, menée de front par les Gardes des Ombres qui ne reculèrent devant aucuns sacrifices pour accomplir leur devoir. L'un d'entre eux, Alistair Theirin, également descendance de la royauté, parvint jusqu'au sommet du Fort Drakan où il tua l'Archidémon. La mort de l'Ancien Dieu mit la horde en déroute, et sauva le pays. Le héros survécut, et fut autant élevé au rang de légende vivante, qu'à celui de roi aux côtés de la reine Anora. Férelden acclamait ses nouveaux dirigeants et sa lignée retrouvée. La reconstruction de la contrée put commencer.

Cinq années se sont écoulées depuis l'enclin. Le roi n'apparait que rarement sur son trône, trop embesogné par les relations internationales. Les ouï-dires prétendent que des espions orlésiens auraient été envoyés pour surveiller la noblesse... Paranoïa ou vérité ?

- Les Gardes des Ombres ont été mis à l'honneur et ont gagné le coeur de la plupart des gens du peuple pour leurs exploits. Ils jouissent à présent de deux bases dans le pays : le Fort Bastel dans le comté d'Amaranthine, qui a déjà essuyé plusieurs assauts d'engeances, et l'ancienne forteresse du Pic du Soldat, exorcisée de ses démons avec l'aide des mages et des templiers. Bien que l'Archidémon ait été vaincu, des émissaires et autres engeances douées d'intelligence ont été aperçues au commandement de troupes armées. Ces créatures corrompues semblent s'unir en plusieurs factions, menant des incursions à la surface pour souiller et conquérir les terres. Les dernières informations réunies par les gardes parlent d'une ancienne magie, d'un artefact tévintide duquel les engeances seraient à la recherche.

- Chez les elfes, la situation n'a que peu évolué. Au même titre que le reste de la ville, le Bascloitre a été reconstruit. Cependant, les habitants y vivent toujours dans la pauvreté et le crime. Depuis quelques temps, des personnes sont mystérieusement portées disparues parmi la population elfique, sans avoir informé quiconque de leur départ. L'on soupçonne le discret retour des esclavagistes venus profiter de proies faciles. Faute de preuves – et de volonté – la garde civile refuse d'agir et prétend qu'il s'agit d'une exode volontaire. Les elfes citadins se voient contraints de mener leur propre enquête pour, peut-être, sauver leurs pairs.

- Les dalatiens, qui avaient quitté Bréciliane, sont de retour. Un nouveau campement a été établi et un nombre étonnamment élevé d'elfes y a élu domicile. Leur présence en ces lieux ne semble pas anodine, les frontières de la forêt sont étroitement surveillées, quiconque y pénètre est épié et chassé – voire tué - si nécessaire. Les sylphes s'intéressent de près à d'obscures ruines découvertes au plus profond de la forêt desquelles, selon l'Archiviste, émanerait une étrange aura. Les glyphes qui ornent les murs seraient d'origine elfique, mais pas seulement. Une indéniable occasion de peut-être découvrir des secrets d'Elvhenan... Des ouvrages ? Des reliques ? D'anciens esprits ? Nul n'a encore pu visiter ces ruines sans se heurter aux créatures qui les ont infestées, mais les dalatiens se veulent plein d'espoir.

- La Tour du Cercle est toujours sous le joug des templiers, notamment du Chevalier-Capitaine Greagor, ainsi que sous la bienveillance du Premier Enchanteur Irving. La vie n'y a pas changé, les tensions entre mages et geôliers non plus, bien que la situation soit encore sous contrôle. Ou presque... Depuis quelques semaines, les templiers semblent être menés par le bout du nez. Les évasions se sont multipliées, et même si la plupart des fuyards sont ramenés à la Tour peu de temps après leur escapade, leurs gardiens ne parviennent pas à trouver par quel moyen ils s'en échappent. Les derniers soupçons portent à croire que la complicité de certains templiers serait la source du problème... L'Ordre compterait-il des traitres parmi ses rangs ?

- A Orzammar, la politique naine connait l'une de ses plus grandes révolutions sous le règne du roi Bhelen Aeducan. Après avoir accru le commerce avec la surface, c'est la présomption d'une nation plus expansive qui fut mise à l'honneur. A alors été fait ce qui paraissait jusqu'ici impossible : de nouvelles lois ont été votées. A présent, il est dit qu’un nain désirant se rendre à la surface ne se verra aucunement jugé et pourra réintégrer sa caste à son retour. Quant à ceux nés à la surface, ils auront l’obligation de prouver leur filiation avec leurs ancêtres s’ils désirent se rendre à Orzammar, sauf dans le cas où leur nom aurait été effacé des archives suite à une sanction d’exil de la part de l’Assemblée. Contre toute attente, l'approbation des Dashyrs fut majoritaire... Corruption politique ? Nul ne le sait. La plupart des habitants d’Orzammar préfèrent néanmoins demeurer sous terre, considérant ces fameuses lois comme blasphématoires à leur honneur. Qui plus est, les engeances grognent toujours aux portes du royaume, prêtes à conquérir la dernière citée naine encore debout.

- Des vaisseaux Qunaris, ceux que l'on nomme les géants gris, ont débarqué sur les côtes féreldiennes. Si ces créatures cornues ont tout d'abord effrayé le peuple, elles ont prétendu venir en paix, ou du moins, ne pas être venues pour guerroyer. Mais qu'en est-il réellement de la parole de Qunaris ? Sont-ils venus convertir la population ? Etudier les ravages de l'enclin et des engeances ? Ou ont-ils simplement suivi ce groupe de Tal-Vashoffs aperçu peu de temps avant eux et qui semble s'être dispersé dans la contrée ? Quelles que soient leurs intentions, ils ont été autorisés par le roi lui-même à établir un camp sur les Terres Côtières. Mais tacitement, tous espèrent leur départ rapide.