Histoire

Je m'assoie un peu plus confortablement sur le sol de terre battue et ramène mes genoux en tailleurs, posant ma lance en travers. Du bout de mes longs doigts fin, je caresse le bois précieux et richement décoré d'enluminure, suivant les fils d'argents qui s'enroulent et se déroulent le long du bois jusqu'à la longue lame d'argent qui se trouve au bout. Je relève lentement les yeux vers l'inconnu qui demeure debout en face de moi.

- Tu es encore là, que souhaites-tu donc ? Ne t'ai-je pas déjà raconté assez de détail à mon égard ?

- Ton histoire, je souhaiterais la connaître.

- Mon histoire ?

Je le vois hocher la tête et s'installer en face de moi avec ce regard déterminé d'une personne qui fera tout pour avoir ce qu'elle veut.

- Décidément, passons un pacte nous deux. Je te raconte mon passé et tu t'en vas définitivement, sans retours possible. Alors ?

Il hoche à nouveau la tête alors qu'un sourire se dessine sur mes lèvres.

- Hum... que pourrais-je raconter, ma naissance peut-être ?

Je le regarde avec plus d'intensité, mes yeux semblant briller dans la pénombre.


"Je naquis sous les frondaisons d'une forêt, au Nord de Férelden il me semble. La lune était pleine cette nuit là et se furent ses rayons qui les premiers me bercèrent de leurs lueurs argentées. Mythal, on l'attribua comme ma protectrice car bénit à ma naissance par son doux touché. C'était donc elle qui guiderait mes pas. L'on me nomma Naelhyn et mon clan fêta cet évènement avec joie et allégresse."


- C'est tout ?

- Tu voudrais connaître mes premiers pas, mes premiers gazouillements, ce n'est pas très intéressant. Le jour où je découvris ma magie est bien plus intéressante et bien plus tragique.


"L'hiver avait apposé sa marque glacial sur la terre recouverte d'une neige si immaculée qu'elle en faisait presque mal aux yeux. Mon clan s'arrêta dans une large clairière, séparé seulement par un ruisseau qui avait gelée, on pouvait d'ailleurs encore voir les poissons pris au piège dans la glace. J'inspirai profondément, laissant l'air froid et pur pénétré mes poumons avant de ressortir réchauffé sous la forme d'un petit brouillard devant mon nez. Je n'avais que dix ans alors et ce fut la première fois que je vis un hiver aussi tenace.

- Naelhyn, vient donc aider à installer les aravels.

L'installation du clan prit toute la journée et ce ne fut qu'au soir, sous la clarté de ma protectrice qu'un grand feu de camp fut installé. Chacun s'assit autour de celui-ci, sur des troncs d'arbre abattu et disposer en cercle, réchauffant leurs mains et riant devant les chants et contes raconté par notre archiviste pour égayer les membres du clan et nous faire oublier la rudesse environnante.

Je ne sais si c'est le froid qui rendit l'archiviste si peu prévoyant, si peu vigilant, ou si encore les bandits qui nous attaquèrent nous avaient repéré grâce aux flammes. Quoi qu'il en soit, les craquements de la fine couche de glace qui recouvrait la neige, brisé sous les épaisses semelles des bandits furent notre seul avertissement, mais il fut bien trop tard.

Tout fut un amas de cri aussi bien de rage que les râles des agonisants. Ma mère attrapa mon bras et tenta de me tirer de cette scène de massacre qui se déroulait sous mes yeux effrayés. Sans m'en rendre compte, je me mis à courir dans une neige qui m'arrivait aux genoux, je trébuchai et m'étalai de tout mon long, étouffant un cri sous la morsure du froid qui passa sous mon manteau de fourrure. J'entendis un hurlement terrifiant et relevai lentement mon visage rougis, claquant des dents avant de voir l'un de ces monstres plaqué ma mère au sol en tentant de lui arracher ses vêtements, ignorant les coups qu'elle lui donnait, ses hurlements et parvint finalement à la frapper suffisamment fort pour qu'elle cesse de se débattre.

Je hoquetais de stupeur et me relevai, courant vers cet inconnu, le heurtant de plein fouet et m'assommant légèrement sous l'impact. Une main m'attrapa et je fus secouée violemment avant d'être jetée comme un vulgaire déchet contre le corps de ma mère.

- Mamäe, mamäe !

Du sang coulait d'entre ses lèvres fendus et l'homme qui m'avait frappé s'accroupit devant moi, un rictus mauvais défigurant son visage.

- C'est ta mère, petite ? (il m'attrapa les cheveux et me tira à lui) Eh bien sache qu'elle va servir la bonne cause, soulager mes hommes.

Il partit d'un grand éclat de rire, suivi par ses compères. Mes yeux se posèrent sur le reste du camps et mon cœur rata un battement. La neige devenue carmin, des corps s'en vie, encore chaud mais qui plus jamais ne souriraient ou ne chanteraient. Des larmes se mirent à couler sur mes joues, rajoutant au rire de ces assassins. Il me lâcha et s'approcha à nouveau de ma mère qui gémit sous ses mains grasses et calleuses.

- Ne la touche pas, grondais-je.

Il me regarda surpris puis baissa les yeux vers mes mains qui s'enflammèrent avant de hurler. Devenue une torche humaine, il déambulait dans le campement appelant à l'aide.

- Naelhyn, sauve toi, sauve toi, profites-en.

La détresse d'une mère, je la vis prendre un poignard et le poser sur son cœur, me répétant "sauve toi". Je la vie s'embrocher elle-même dans un dernier soupirs et sa main retombait sans vie devant mes yeux. Je pris le poignard et déguerpis aussi vite que je pus, courant dans les bois jusqu'à en perdre haleine, entendant encore derrière moi les hurlements et les paroles de ceux qui tentaient tant bien que mal d'éteindre la torche humaine."


- C'est horrible !

- Je n'ai pas dit que cela serait touchant. (je soupire) On me trouva à moitié morte de faim et de froid près d'un village de Shemlen. On ne découvrit qu'un peu plus tard mon affinité à la magie et des templiers furent envoyés pour me conduire au Cercle des Mages de Férelden. J'appris tout ce que je sais sur la magie aujourd'hui grâce au fait d'avoir été placé sous l'aile de maître célèbre à la tour.

Je m'arrête un instant, les souvenirs de mes longues années à la tour venant danser devant mes yeux devenue soudain mélancolique.

- En y songeant, je ne fus jamais une bonne élève, j'étais bien trop turbulente pour être enfermée à la tour et jamais personne ne parvint à me prendre le poignard avec lequel ma mère rendit son dernier souffle.

Je croise à nouveau son regard.

- Le jour de ma Confrontation arriva bien vite.


"Un templier vint me chercher dans le dortoir où chaque apprentis dormais une fois les cours et entrainement finit et c'est devant les yeux envieux ou angoissés de mes camarades qu'on me conduit pour la Confrontation, je n'avais alors que dix-neuf ans. On me conduit au sommet de la tour où je fut accueillis par Irving le Premier Enchanteur et par le Chevalier Capitaine Greagor qui, il faut l'avouer, ne m'adressa qu'un regard mauvais et plein de mépris, ne digérant certainement pas le fait d'avoir vu marquer sur les murs de la chapelle "Greagor est beaucoup trop sénile pour se diriger soit même, alors une tour entière..." Il savait très bien que c'était moi, comme je savais qu'il était au courant, mais sans preuve, pas d'accusation. Je lui rendis son regard et écoutais d'une oreille distraite leurs commentaires, avertissements et conseilles.

Le passage dans l'Immatérielle fut quelque chose d'étrange, je le parcourais chaque nuit lors de mes rêves, mais entrer dans celui-ci consciemment fut une sensation étonnante. Les forêts de Dalatie, je me retrouvais debout entre les arbres plusieurs fois centenaires et pris plaisir à me trouver là, à sentir le vent jouer avec les mèches de mes cheveux, à sentir l'odeur de la sève et des feuilles mortes qui tapissaient le sol de terre humide.

- C'est ta mère, petite ?

Je sursautai sous cette phrase et me tournai vivement vers l'origine de la voix, avant de me figer, terrifier de voir ce monstre presque entièrement brûlé tenir entre ses mains ma mère, du sang s'écoulant sans fin de son cœur ouvert. Mes mains s'enflammèrent d'elle-même.

- Holà, petite, doucement, vois le bon côté des choses, n'est-ce pas moi qui t'ai permis d'être ce que tu es aujourd'hui ? Regarde toi, puissante, belle, intelligente, bientôt le Cercle des Mages sera sous ton commandement, ce vieux Irving n'en ayant plus pour très longtemps.

- Oh je vois, tu es quel genre de démon toi.

L'autre ricana.

- Le pouvoir la puissance, tu souhaitais cela, non ?

- Pas avec toi.

Je relevai mes mains, prête à me battre et il ricana à nouveau se métamorphosant devant moi et prenant une taille bien plus imposante. Démon de l'Orgueil, ça ne me surpris pas, je me préparai à lui réserver l'enfer.

- J'ai un marché à te proposer avant que tu ne m'attaques.

- Un marché avec un démon ?

- Non, avec la liberté.

Je me figeai et baissai lentement mes mains, suspicieuse.

- Je t'écoute."


Je me tus et observe sa réaction, je le vois soudain mal à l'aise et ricane.

- Eh bien, eh bien, tu ne t'attendais pas à cela, n'est-ce pas ?

- Pas vraiment, quels ont été les termes du marché ?

- Tu ne les sauras pas, je les garde précieusement pour moi.

Il soupire de déception.

- Après ma confrontation, je ne pus plus dormir et faire des rêves, Sassekass, tel est le nom du démon, venait les hanter de son ombre, tel un vautour attendant patiemment une faiblesse de sa proie. La dernière année où je séjournais à la Tour au rang de mage, j'appris avec soin tout ce qu'il fallait savoir sur la Magie du Sang, pas avec les livres, mais en compagnie de Sassekass lors de mes entrainements nocturne. C'est aussi dans cette année que je liai bien plus que de l'amitié avec un templier, Nayl Slevan.

Mes yeux se perdent un instant dans le vague et je revois son image.

- Bien plus que de l'amitié ?

- Oui, bien plus, il fit beaucoup de choses pour m'aider. C'est lui qui m'apportait aussi souvent qu'il le pouvait, le lyrium nécessaire pour que je puisse rejoindre le démon dans l'Immatériel. Étant un templier, il avait lui-même besoin de ce lyrium, il se sacrifiait pour moi en me donnant ces parts, pas toujours bien sur, je ne souhaitais pas qu'on soupçonne quoi que ce soit en voyant soudain un templier en manque, mais quelques fois, en ajout au part qu'il parvenait à voler. C'était souvent des semaines où on emmagasinait le lyrium, caché précieusement dans ma chambre, pour une nuit d'entraînement intensif avec Sassekass, même si le démon venait souvent me voir dans mes rêves. Nayl montait alors la garde lors de mes entraînements assez particuliers. Il n'était au courant de rien au sujet de mes activités nocturnes, il savait que je pénétrais l'Immateriel, mais je lui avais menti sur le but de cette expérience, il croyait simplement que je tentais de contrôler mes rêves avec le lyrium pour cause de cauchemars, ce qui n'était pas tout à fait faux, d'une certaine manière. (je me tais à nouveau) Mais sa trahison en fut plus douloureuse. Peu importe, il viendra en temps et en heure dans ce récit. Passons à un moment intéressant de l'histoire, la fuite de la tour.


"C'était maintenant ou jamais, j'appris grâce à Nayl, qu'une délégation de mage allait partir pour Ostagar afin de combattre l'engeance, il fallait que je profite de ce moment ou les portes de la tour, habituellement scellées, soient ouvertes. Patiemment j'attendis ce moment, j'avais soigneusement tout préparé à part une chose, Nayl que je laissais derrière. "Liberté ou Amour" m'avait exposé Sassekass et j'avais approuvé.

La délégation passa devant moi et je la suivi. Mon ancien maître partait pour la guerre, on ne s'inquièterait donc pas du fait que je vienne lui souhaiter bonne chance et le saluer. Je les suivis jusqu'à la porte, l'air de rien mais mon poignard bien en main, caché sous la manche de ma tunique. Ce même poignard qui avait servit ma mère dans ces derniers instants.

L'un des templiers qui gardait la porte me repéra et s'approcha alors que je faisais mine de rien jusqu'à ce qu'il pose la main sur moi. Mon poignard fusa et se planta dans l'interstice entre le casque et la cotte, au niveau de la gorge dans une explosion vermillon. Je le retirai et courus vers la porte alors qu'il s'effondrait dans un étrange mélange de râle et de gargouillis. Je franchis la porte, bousculant ceux qui se trouvaient devant et descendis la route devant des templiers étonnés avant que l'alerte ne fut donnée.

Je plongeai dans les eaux noires et glacial du Lac Calenhad ou le reflet de mon ancienne protectrice se trouvait emprisonné des légères vagues qui parcouraient la surface du lac. La froideur de l’eau me fit hoqueter, me faisant perdre de précieuses bulles d'air qui me manqueraient obligatoirement à la fin et je me mis à nager sans savoir combien de temps je devrais rester sous l'eau. Quelques flèches perçaient parfois la surface et s'enfonçaient dans les profondeurs.

Le manque d'air se fit ressentir bien plus tôt que prévue et je remontai à la surface, accueillit par une flèche qui se planta dans mon épaule droite. Je poussais un cri et profitai du sang qui s'écoulait de ma plaie pour projeter ma magie vers le passeur qui se tenait sur le ponton un peu plus loin. Je modelai son esprit et l'obligeai à venir me chercher. Je nageai tant bien que mal à sa rencontre et lorsqu'il apparue j'étais sur le point de me noyer.
Il m'aida à monter et c'est à ce moment que je vis qu'une dizaine de barques avançait dans notre direction.

- Dépêche toi, espèce d'idiot, rame !

Il ne répondit pas et s'exécuta, les yeux vide. Je ne savais pas combien de temps je pourrai tenir, ma vue se troublait déjà sous la fatigue. Lorsque le canot racla le fond sablonneux, je sautai et couru jusqu'à l'auberge que je savais là, volant le premier cheval que j'aperçus et l'obligeai à galoper aussi vite qu'il le pouvait, loin de ce lieu maudit, avant de m'évanouir sur la selle."


L'inconnu semble captivé par mes paroles et ne bouge plus. Je souris.

- On en arrive à la fin du récit. Je me savais traqué par les templiers, ils possédaient mon phylactère. C'est dans cet esprit de traque que je tentai de me rétablir aussi vite que mon corps le pouvait. Cette flèche m'avait fait perdre beaucoup de sang et je savais qu'il allait falloir retarder au plus cette confrontation avec mes poursuivants. Je ne dormais jamais au même endroit, prenait soin d'effacer mes traces, mon passé de Dalatienne étant un véritable atout. Jusqu'au jour où j'estimais qu'il était temps d'affronter ces ennemis.


"J'avais trouvé l'endroit parfait pour créer l'embuscade que je souhaitai et le temps suffisant pour me rétablir. J'aurai besoin de toutes mes forces. Toutes ! Cela faisait trois jours et deux nuits que je les attendais quand ils apparurent à la troisième nuit, sous une lune pleine et rayonnante.

Une dizaine de templiers plus un mage, armés et protégés, prêt à m'abattre à la première occasion. Avec une crainte mêlée à de l'excitation, j'apparus devant eux et chacun se stoppa, une main sur la garde de leurs épée.

- Naelhyn, rend toi, cela ne vaut pas la peine de combattre.

Cette voix, Nayl, ce traître était donc là pour m'abattre. Je penchais légèrement la tête sur le côté et croisai mes mains dans le dos, appuyant le tranchant argenté de mon poignard sur la paume de ma main.

- Leur as-tu annoncé, ce qui nous liais, Nayl. L'amour que tu me porte, et te voilà, devant moi, prêt à me sauver.

Les regards se tournèrent vers Nayl qui recula. Non, il ne leur avait pas annoncé. Parfait. Je déchirai le Voile et invoqua Sassekass. Il apparut devant moi, sous sa forme originel et se jeta sur mes ennemis dans une sauvagerie bestiale et mortelle.

Le combat me semblât duré une éternité avant que chacun des corps ne s'effondrent, à moitié dévorés, des membres arrachés.

- Alors, jeune mortelle, passons à la fin de notre affaire, ton corps.

- Pas tout de suite, encore un dernier détail à régler.

Sa voix me glaçait jusqu'aux os et je me mis à fouiller avec inquiétude les corps, finissant enfin par trouver mon phylactère.

- Eh bien, petite mortelle, je m'impatiente.

- Croyais-tu sincèrement que j'allais te donner mon corps ?

Je posai mon poignard au niveau de mon cœur, ma main tremblant sous la frayeur.

- Nouveau pacte, (je tentais de donner plus de force à ma voix), chacun reste chez soi et fait appel à l'autre quand il en a besoin.

Je montrai mon phylactère.

- Mais pour s'assurer cela, une partie de son âme va à l'autre, la tienne comme la mienne.

Sincèrement, j'espérai que le phylactère tiendrait le choc de posséder une âme de démon et surtout que le démon en question accepte le pacte. A mon grand étonnement, Sassekass sourit.

- Tu me plais ma petite mortelle à moi, tu aurais pu être une démone. J'accepte le pacte, que chacun utilise l'autre s'il à besoin d'aide, moi comme pour toi."


- La suite fut confuse et je ne me rappelle plus exactement ce qui s'est passée, si ce n'est que je me suis réveillée seule au milieu des cadavres avant de m'enfuir, mon phylactère devenue d'un noir d'encre, de la fumée tourbillonnant à l'intérieur, attaché autour de mon coup par une chainette en argent.

Je sors mon phylactère et le montre à l'inconnu. Tenue au bout de la chainette en argent, d'un noir si profond que l'âme semble se déchirer à sa vue, de la fumée s'échappe du récipient, tourbillonne et retourne à l'intérieur de celui-ci. Elle semble danser des pas hypnotique et dangereux, mais tellement attirant. L'inconnu est fasciné par ce phénomène et ne quitte pas le bijoux des yeux. Puis je le glisse dans mon corset en cuir, à l'abri des regards indiscrets, seule la chaîne d'argent témoignant d'un quelconque pendentif.

- Vous êtes lié à un démon de l'orgueil ! Par ce phylactère !

- Oui, bien que cela ne soit qu'un simple symbole. Je ne vais pas mentir, ni à toi ni à moi, le phylactère ne sert à rien, je pourrais le briser, cela ne changerait pas grand-chose, Sassekass me tiendrait toujours entre ces griffes comme je le tiens toujours entre les miennes. Pour faire plus simple, le phylactère qui retient l'âme du démon, c'est moi, son âme est l'intérieur de moi, comme une partie de son cœur, comme une partie de mon âme et de mon cœur appartiennent à Sassekass.

Je me tus un instant en songeant que Sassekass ne m'avait précisé ce détail que bien après.

- Bien, nous voilà au terme de notre contrat, j'ai exécuté ma part, à toi de faire la tienne.

Il se lève et s'éloigne.

- Où vas-tu ?

- Je retourne d'où je viens, comme promis.

- Ce ne sont pas là, les termes de notre contrat.

Il se fige alors que je me lève à mon tour, m'approche de lui.

- C'est pourtant ce que vous avez dis !

- Non. Le seul endroit définitif pour moi est la mort.

Ma lance se teinte de sang et son corps s'effondre devant mon regard indifférent.

- J'aime bien garder une part de mystère, c'est ce qui fait mon charme. Seul les morts savent garder les secrets.

- Voilà ma petite mortelle à moi.

- Sassekass ! Chute !

Roleplayeur

Pseudo

JE TE VOIS ! Comment ça va ? : Très bien, un peu mal aux doigts après avoir été obligé *sifflote* de se présenter. Tu es sûr(e) ? : Oui-da. Bon bon, si tu le dis. Et tu as autre chose à dire, d'ailleurs ? : Hum... non, très beau forum. Comment es-tu arrivé(e) parmi nous ? : Le hasard fait bien des choses. Si je te dis... Rouge, tu réponds ? : Je te demande si tu es en manque de cerise (pourquoi des cerises ?) Et violet ? : En manque de prune peut être ? Bon, j'arrête de t'embêter... Ou pas ! : Hourra... hum... hum... oh tu sais, j'ai vu pire. Mais si, bienvenue et bon jeu !