Harel Fen

« Je ne suis pas monstrueux. Juste civilisé.»

Apparence Elfe

LA GLOIRE D'UN ETRE Nom : Fen Prénom(s) : Harel Genre : Masculin Age : 34 ans Lieu de naissance : Les Bascloîtres de Dénérim Statut Social/Profession : Émissaire du Carta en Dénérim, Trafiquant d'armes OMBRES & LUMIERES Qualités : Perspicace - Vif d'esprit - Diplomate - Discret - Compétent - Déterminé Défauts : Secret - Cynique - Froid - Cruel - Fou Secrets : - On raconte qu'avant que son trafic ne se fasse connaître, il offrait à chaque acheteur un esclave, soit Dalatien soit Nain, afin que celui-ci teste sur le champs son acquisition. Cependant, depuis qu'il est recherché, cette promotion n'est plus valable. - Harel serait, selon les murmures, un des membres les plus actifs du Carta, et ce même s'il n'en a jamais rencontré les leaders. - Les ouï-dires parlent d'un elfe qui serait né aveugle, mais qui grâce à la Magie du Sang aurait, non seulement recouvré la vue, mais aussi gagné une vivacité surnaturelle. Les plus audacieux prétendent qu'il est doté de nyctalopie. Anecdote : - Un jour, une brigade de templiers est venue fouiller son "magasin", soit disant à la recherche d'un Apostat. Ils étaient en réalité en quête de matériel militaire peu courant. On n'en a plus revu aucun. Qu'ont-ils trouvé dans cette échoppe aux allures de manoir ? Une milice surentraînée prête à les cueillir ? Ou bien un gérant suffisamment dangereux pour tous les réduire au silence ?

Physique & Caractère

Dire qu'Harel Fen fait parler de lui est un euphémisme. Aussi insaisissable que la maladie, l'ancien esclave est devenu aujourd'hui l'un des plus grands dangers des Bascloîtres. Véritable légende urbaine, ses actes lui ont attiré les foudres de certains, mais aussi le respect de beaucoup d'autres. Qui est donc cet Elfe au sourire narquois, dont le nom a déjà ébranlé toute la capitale ?

Beaucoup de rumeurs circulent quant à l'apparence du criminel. Toutes, cependant, s'accordent à dire qu'il fait froid dans le dos. Même s'il est grand, il ne dépasse pas les sommets de son espèce, en revanche sa silhouette élancée dissimule une force non négligeable. Une musculature digne des bretteurs les plus habiles. Son visage pointu est au diapason de ses origines, tout comme ses oreilles, légèrement penchées en arrière ; signe de la constante méfiance dont le bandit fait preuve. Ses sourcils, dessinés mais fournis, surlignent avec ironie son regard féroce et incendiaire, aux deux pupilles distinctes. Tandis que la gauche reflète le plus noir des charbons, la droite scintille d'or, même dans la plus totale obscurité. Ses lèvres quant à elles découvrent volontiers, dans un sourire carnassier, des dents aiguisées comme de petits rasoirs. Même si elles sont légèrement plus épaisses que celles de ses congénères, elles n'en demeurent pas moins élégantes, et leurs dessins sont tout aussi sinistres que les abysses. Sa peau foncée jure avec ses racines, qui le destinaient à la pâleur habituelle des oreilles pointues. Enfin son nez, mince et légèrement retroussé, vient se dresser telle une colline au milieu d'un portrait vierge de la moindre strie. Ses cheveux, pour leur part, sont aussi noirs que la plus noire des nuits sans lunes, et cernent son crâne de façon chaotique mais orgueilleuse.
Il revêt la plupart du temps un ensemble sombre et discret, suffisamment ample pour faciliter le moindre mouvement, mais assez prêt du corps pour rappeler qu'il n'est pas qu'un simple voleur. Ses vêtements se composent d'une tunique à manches longues, retroussées au niveau des poignets ; de mitaines en cuir assorties ; d'un pantalon ample resserré sur les chevilles et de bottes souples et silencieuses, liées aux pieds par des dizaines de lacets complexes. Par dessus l'équipement, il porte une longue cape à chaperon, aussi obscure que les Tréfonds, ornée de motifs païens couleur brume ; ainsi qu'un foulard autour du cou, masquant à l'occasion le bas de son visage, reconnaissable entre mille.
En un mot, Harel n'a rien en commun avec les critères de beauté de ses ancêtres. Pourtant se dégage de lui un charisme indéniable, aussi froid que brûlant, noble et terrifiant, celui des monstres qui se dissimulent chez les mortels.

Harel Fen, c'est une vision, mais aussi et surtout une âme. Une âme aussi ténébreuse que son apparence, aussi froide qu'un poignard fiché dans le dos. Derrière cet habit de noirceur se trouve un cœur plus étouffant encore que la fumée, qui ne bat plus que pour atteindre ses objectifs. Autant de desseins que l'elfe s'est juré d'accomplir. Pourquoi ? Pour la même raison qui, depuis des âges, déchire le monde : la soif de pouvoir. Une soif intarissable, abreuvée de folie. Séquelle irréversible de son étrange guérison ? Simple dégénérescence de l'esprit ? La seule vérité demeure dans ses actes : un mélange de barbarie et de finesse ; une fureur animale mêlée de sage cruauté. Comme un assassin nettoie son arme après usage, Harel prend grand soin de ses intérêts, et la ferveur avec laquelle il exécute ses tâches n'a rien de sain. Ses esclaves l'ont apprit à leurs dépens : le décevoir, c'est essuyer une cuisante punition. Au mieux.
Élevé comme un humain par un humain, il a apprit dès son plus jeune âge à mépriser ses lointains cousins, les Dalatiens. D'abord parce qu'on le lui a ordonné, mais ensuite à cause de leur évidente lâcheté. Ces soit-disant frères ont abandonné les leurs aux griffes de l'Homme, préférant se satisfaire de connaissances disparues et de sauvagerie. Plus le temps passait, plus son dégoût vis à vis des autres races s'intensifiait, que ce soit les Nains ou les sylvains. Le jeune elfe, peu à peu, ne pensait plus qu'à ses propres désirs. Moins que rien, il obéissait. Son maître décédé, il s'allia au Carta. Ceux que l'on ne voulait plus nulle part étaient accueillis à bras ouverts. De simple pion il devient Émissaire, point culminant du trafic d'armes à la surface. Sa fulgurante ascension, il la devait à son zèle. Un soin qui devint ambition. S'il s'applique tant à sa besogne, c'est pour un jour saisir les rênes de l'organisation criminelle la plus hétéroclite qui soit. Pour atteindre ce but, le mensonge est devenu l'une des ses cartes favorites. La jouer demeure si simple, quelle que soit la situation. Un feu corrodant sur lequel souffle en permanence une folie acide, affamée de victoires et d'écrasements. Son cynisme et son calme sont autant de braises dans l'âtre du jeune elfe, pour qui le savoir-vivre est devenu, en plus d'une qualité marchande, un écran de brouillard. Une brume dissimulant à merveille une maladie qui n'a pour seul remède que le pouvoir.