Dragon Age Roleplaying : Votre Légende
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez | 
 

 Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
¤~ Barbare Chasind ~¤
Odalrik Thorlak

Odalrik Thorlak

Messages : 280

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 42 ans

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptyJeu 22 Déc - 14:23

    Il était toujours très délassant de profiter de la liesse nocturne de la taverne même d'un modeste village. Chants mélodieux au dialecte secret – ou simplement incompréhensible – alléchantes odeurs de reflux gastriques impromptues, des regards aux lueurs d'intellects et des mains mutines qui s'égaraient sur les croupes des serveuses. Même esseulé à une table, les opportunités de rire ne manquaient pas, car même un mutisme entre deux oeillades viriles était synonyme de provocation. Lequel serait apte à ingurgiter la plus grosse quantité d'ichor doré et délicieusement éthylique ? Seulement une poignée de pintes plus tard et le Chasind observait avec goguenardise son antagoniste régurgiter son dernier repas sur le giron d'une jouvencelle qui lui asséna une gifle sans précédent. L'homme à la barbe trempée de bile jonchait le sol de son corps moite et exsangue, face à son échec, Odalrik ne se fit pas prier pour s'approprier sa bourse en guise de trophée et dans le dessein premier de poursuivre sa soirée alcoolisée. Telles étaient les règles, quiconque oserait lui adresser une lorgnade réprobatrice serait invité à prendre les boissons suivantes sans guère plus de dents. Le guerrier était par ailleurs particulièrement fier de son nouveau collier d'émail, arboré à même son cou pour l'occasion et qu'il avait extirpé des mâchoires d'un chevalier névarran fraîchement occis le jour même. Sa marotte de collectionner ainsi la dentition de certains de ses martyrs était d'un macabre qui laissait transi la plupart de ses rencontres, une lubie typiquement ostrogoth dans la mesure où celle-ci était un suave échantillon de ce que pouvaient être les moeurs des peuples du sud. Les Féreldiens étaient si peu accoutumés à apercevoir un être de son origine au coeur de leur civilisation que cela en devenait risible, pour autant, le terme de barbare lui était très souvent concédé bien que certains hésitaient à le prendre pour un Alvars. Sans doute était-ce son apparence stéréotypée qui le gardait des interventions d'importuns un peu trop curieux et beaucoup trop inconscients pour l'approcher. Les ronflements rauques de son mabari confortablement installé sous la table n'étaient peut-être pas pour les encourager non plus. Pauvre molosse, ils avaient eu une longue odyssée journalière, si bien qu'il s'était presque aussitôt assoupi une fois arrivé ici.

    Golefalois, qu'était-il venu faire dans ces environs ? Daignera t-il vous répondre lorsque la bière lui aura rendu sa mémoire... Ah, non ! Il avait ouï-dire d'évènements pour le moins excentriques dans cette partie géographique de leur belle contrée. Comme tout le monde ou presque, lui avait été conté cette histoire de créatures maléfiques et ressuscitées qui auraient presque dévoré tous les habitants du village et du château. Ce fut sans compter l'intervention de leur actuel souverain accompagné d'une cohorte d'acolytes qui avaient vraisemblablement repoussé la menace. Il avait également été question d'un enfant possédé et autres détails dont il n'avait cure, puisque l'unique information qui daigna retenir sa précaire attention fut ces rumeurs qui prétendaient que lorsque la sorgue tombait, le village était hanté. Certaines de ses propres connaissances n'osaient plus faire halte dans la petite agglomération, de peur de se faire dépecer vivant par quelques cadavéreux en famine. Une conjecture qui avait au contraire encouragé Alrik à s'y rendre pour constater le phénomène de ses propres yeux, mais encore fallait-il qu'il soit suffisamment sobre pour ne pas se laisser emporter par son imagination fertile qui ne manquerait pas de créer des illusions plus loufoques les unes que les autres. Mais l'important était qu'il puisse encore tenir debout et user de son imposante hache, d'autant plus qu'à l'heure actuelle, la boisson n'avait pas encore eu raison de sa conscience. Dans la pire des suppositions, il n'aurait plus qu'à se jeter corps et âme dans l'eau glaciale du lac pour reprendre une partie de ses esprits. A la guerre comme à la guerre !

    Ceci étant, la taverne était admirablement bien remplie pour des villageois que l'on disait terrifiés dans les villes limitrophes. Buvaient-ils pour oublier ? Le barbare lui, n'en omettait pas la ravissante domestique à la crinière flavescente qui ne cessaient ses allers et retours pour la satisfaction hydratée des clients. Cependant, il semblait qu'il n'était pas le seul à décrypter les courbes voluptueuses de la nymphe, puisqu'un membre d'un essaim de freluquets se plaisait à l'assassiner du regard. Quelques quidams aliénés s'étaient vus trancher la tête pour une attitude similaire, mais s'il s'agissait là d'une course au stupre pour savoir lequel d'eux obtiendrait les faveurs libidineuses de la demoiselle, il acceptait de le laisser en vie... Pour l'instant. Cette réfléxion s'était avérée véridique jusqu'à ce que le dit freluquet ne se lève de son tabouret pour prendre sa direction avec autant de grâce affectée que la reine d'Antiva. Sa démarche néanmoins titubante témoignait de son degré de griserie et de la probabilité qu'il était sur le point de faire une énorme bêtise en s'opposant ouvertement à un guerrier doublement plus épais que lui ne l'était.


    " Heeeeeeeeeeeeey ! Toi... Là ! Le grand barbu...hic uuh ! C'est vrai ce qu'on dit à propos des barbr... Berbar... Des brab... Babar... Des mecs comme toi ! Tous des... Sodomites !! "


    " Nan, par contre, on tape aussi fort qu'on gueule, nous ! "

    Odalrik ponctua sa phrase en envoyant son poing s'écraser sur le nez du pauvre jeune homme qui se retrouva catapulté à l'autre bout de la pièce. Le visage strié par l'hémoglobine chaude, il fit rompre une table sous son poids et renversa outrageusement les chopes d'un binôme de voyageurs visiblement mécontents. Deux des amis de l'assommé eurent une brève lueur d'intelligence de ne surtout pas prendre part au conflit, alors que deux autres – plus en chair que le freluquet - se ruèrent sur le Chasind dans le ridicule espoir de s'improviser solidaires et vindicatifs. Le premier à parvenir jusqu'à lui fut amicalement accueilli par une accolade avec la partie plate de sa botte pour finalement improviser une petite sieste à même le sol. Profitant de cette piètre diversion, le deuxième s'était armé de la première chose qu'il avait trouvée – un long bâton de bois d'ébène – avec lequel il frappa l'échine du guerrier. Cependant, muscles saillants et ciselés pour le combat, ce fut le bâton qui rendit l'âme en se brisant en parties égales – paix à son âme. Le quidam demeura hagard face à son arme alors que les prunelles azurées de l'ostrogoth se tournèrent en sa direction. Il lui saisit fermement sa tignasse mordorée et lui fracassa la physionomie sur sa table jusqu'à ce que sa mâchoire se disloque puis le laissa s'écrouler. Cette agitation eut le don d'extirper Ashrak de ses chimères qui – somnolent – leva un instant les babines vers son maître... Avant de les reposer sur ses pattes pour se rendormir. Brave bête...
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Garde des Ombres ~¤
Isaac Frostblade

Isaac Frostblade

Messages : 27

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 27

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptySam 24 Déc - 12:11


<< Pourquoi m'avoir aidé garde ? Je n'ai plus la force de tout ceci, malgré la fin de la guerre nous autres ne pourront plus nous relever alors laisse nous mourir en paix de la manière que nous l'entendons.>>



Les paroles de la jeune femme meurtrie trottaient encore dans mon crâne, les derniers mots de cette femme au milieu de son village ravagé par les pillages et la peste qui avait succédé : des morts étaient éparpillés dans les rues boueuses et étroites, des cris, des suppliques ainsi que des râles d'agonies retentissaient dans l'air lourd. Cette scène était déjà commune durant la guerre civile et, malgré mes espoirs, rien ne semblait avoir réellement changé après la fin du conflit le plus meurtrier de Férelden. Pourquoi m'étais-je dirigé vers ce village maudit qui ne respirait que mort et souffrance ? Une stupide habitude consistant à porter secours quand je le pouvais tout simplement : depuis mon passage quelque peu mouvementé dans le rang des gardes, je n'avais eu de cesse de vouloir défendre mon prochain. N'allez pas dire là de moi que j'étais un égoïste auparavant mais je me trouvais plus ''réaliste'', j'étais assez malin pour voir les problèmes que je pouvais arranger avec mes mains ou ma hache mais à présent je fonçais tête baisée dans les ennuis même si je ne pouvais pas apporter de véritable aide à l'être en danger. En y repensant, je me trouvais vraiment stupide d'avoir pénétré dans ce village : même feu Duncan, le célèbre maître de notre ordre, n'aurait pas pu faire grand chose face à tant de destruction si ce n'est rassurer les quelques blessés du mieux qu'il pouvait et je n'avais ni sa voix rassurante ni son habilité à la parole. Donc, tout ce que j'avais tenté de faire était de distribuer mes maigres biens entre les rares survivants qui m’avaient jetés des regard vides et déjà morts. Une jeune femme qui aurait sans doute été jolie si elle n'avait pas eu cette expression si désespérée et son regard absent, volant déjà vers les brumes de la mort, m'adressa la parole d'une voix lente et monocorde. Elle me parla des nombreuses attaques de bandits et d'autres créatures sur son village ainsi que des maladies, des rats et de tout le reste : à croire que le créateur voulait personnellement la ruine de ce lieu et de ses habitants ! Chez une autre personne, j'aurai crû à un mensonge visant à m'apitoyer mais voir la seconde suivante la jeune femme s'ouvrir la gorge à l'aide d'une dague me surpris : je tendis les bras et ne réussis qu'à rattraper son corps aux yeux déjà voilés par la mort. Voyant que plus rien ne pouvait être fait pour les habitants de ce lieu maudit, je repartis sur mon cheval à bride abattue pour gommer le souvenir de la femme se suicidant sous mes yeux et l'odeur de corps carbonisés. Ma chevauchée aveugle dura jusqu'à ce que ma monture, les flancs couverts d'écume, ralentit et trébucha à plusieurs reprises. Heureusement pour moi et pour mon cheval, un petit panneau sur lequel était noté ''Golefalois'' attira mon attention et l'idée de trouver une bonne taverne où noyer mes problèmes redonna vigueur et force aussi bien à moi qu'à la bête m'accompagnant.




Guidant ma mouture à la main pour ne pas la surcharger avec mon poids supplémentaire, je parvins sans mal dans le grand ''village'' et avisai la première taverne accueillante : elle ne payais pas de mine et n'était pas un palace mais elle fera l'affaire ! Prenant encore quelques instants pour soigner ma monture épuisée, je me rendis compte à quel point le village semblait morne et un peu trop vide... Ce lieu avait-il lui aussi subit un désastre ou bien tout le monde roupillait ? A moins qu'ils ne soient tous parti à la taverne ? Si la dernière option était la bonne, il me tardait d'y pénétrer pour m'y amuser comme un fou ! Montant les vieilles marches usées par des centaines de pas, j'observai un instant la façade d'un état encore assez impeccable si on exemptait son air âgée et usée. L'établissement semblait en gros on ne peu plus acceptable pour y vider ma bourse et y remplir mon gosier de bon alcool... Avec modération cependant, je n'avais pas envie de finir au cachot ! Poussant la porte, je fus aussitôt assaillit par la douce odeur de la bière blonde, du vomi et de la sueur digne d'une bonne auberge emplie de gens peu recommandables. Mon arrivée souleva quelques regard qui s’effacèrent bien vite quand ils remarquèrent ma hache de guerre pendue à l'envers dans mon dos et mon armure ornée par le griffon signe des gardes. Mon ordre avait par le passé donné un coup de pouce à ce village mais ce n'est pas une raison pour qu'ils nous adorent jusqu'au restant de leurs jours ! Ignorant certains mots lancés à mon attention, ceux de bienvenue comme les insultes, je m'attablai et commandait de l'alcool en observant la salle comble : plusieurs groupes s'étaient réunis autour de ce qui semblait être un barbare Chasin aux muscles plus qu’impressionnant et ses adversaires de beuverie. Cependant, je devinai sans trop de mal que cette petite réunion allait mal finir : plusieurs jeunes gens passablement imbibés lançaient à l'homme des regard venimeux, sans doute car leur ''adversaire'' regardait un peu trop la plus jolie serveuse de ce coin... Baston en perspective ! Et, comme pour appuyer mes dires, l'un des jeunes coqs du groupe qui n'avait même pas encore développé de barbe tituba jusqu'au type recouvert de fourrure : quelques mots furent échangés bien vite suivit d'un coup de poing titanesque qui m'arracha un rire au vu du vol plané du jeune blanc-bec. Un e bagarre semblait sur le point de débuter et plusieurs clients me dévisagèrent avec l'air de dire ''et toi ? Que ce que tu attends pour tout arrêter ?'' Auquel je répondis par un sourire féroce. Voyant que le combat devenait dangereux, je me frayai rapidement, et avec grand renfort de coups de coude, un chemin vers l'épicentre de violence qui menaçait de s'étendre dans toute la taverne. Alors que je n'étais plus qu'à quelques pas du barbare tout en muscles, je remarquai un petit vicieux qui s'approchait dans le dos du barbare en passant pile à portée de bras : il était armé d'une dague ! Tendant le bras droit à toute vitesse, je lui agrippais son bras armé et le tordis si fort qu'on entendit un craquement. Le gamin hurla de douleur mais je prononçai assez pour que l'homme et son molosse Mabari l'entende :

-Crois moi mon petit, je viens de te sauver la vie... Il faut être stupide pour imaginer vaincre un barbare avec ton cure dent : il te l'aurait enfoncé dans la gorge ça aurait pas traîné !

Je décochai ensuite un sourire entendu au Chasind : juste le tuer, ça aurait été si l'homme se trouvait de bonne humeur... Et avec un petit couteau dépassant des omoplates, je ne pense pas qu'on le soit !
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Barbare Chasind ~¤
Odalrik Thorlak

Odalrik Thorlak

Messages : 280

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 42 ans

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptySam 24 Déc - 22:57

    Tout le monde connaissait la danse et la chanson, certaines actions et réactions provoquaient instinctivement une kyrielle d'évènements parfois fatale mais ô combien délassante pour qui en était simple spectateur. En alliant les circonstances actuelles – à savoir une taverne à la population grivoise et belliqueuse – il n'était pas bien difficile de deviner quel tournant risquait de prendre ces prémisses de combat gratuit. Les mêlées provoquées de la sorte étaient d'un désordre sans nom et nul ne savait pourquoi il en venait à taper sur son voisin. Si briser quelques nuques restait délicieux au sens du barbare, le tavernier risquait de précipiter son départ en lui sommant de quitter les lieux à moins de ne faire appel à la garde. Cuver dans une cellule du château pour quelques lorgnades accusatrices n'était pas des plus glorieux et loin d'être dans les plans du guerrier qui ne supportait guère les geôles. Ayant toujours survécu sur des terres hostiles avec comme seul foyer une toile de tente et de manière itinérante, les espaces clos lui étaient d'un intérêt limité, particulièrement lorsqu'il s'y retrouvait contre sa volonté. Fort heureusement ce n'était arrivé que rarement bien que la présence de gardes ne fut pas toujours dissuasive. A l'heure actuel, sa seule préoccupation était de remettre ces freluquets à leur place de palefreniers et de s'octroyer des fantaisies libidineuses avec la nymphe qui avait trouvé refuge derrière le bar. Mais encore fallait-il que les assauts cessent, bien que suite à la dislocation maxillaire du dernier attaquant le courage de certains semblait s'être noyé dans leur chopine. Les prunelles à la teinte céleste de l'ostrogoth balayèrent la pièce non sans outrecuidance et provocation, prompt à relever le défi du premier suicidaire venu. Ce qu'il n'avait sur le coup pas prévu était que l'aliéné en question se glisse dans son échine pour le poignarder d'une bien traitre manière.

    Mais comme la providence semblait s'être entiché de sa personne, voilà qu'elle envoya un preux chevalier lui sauver la mise. Un homme venait en effet d'intercepter le mouvement destiné à lui sectionner l'épine dorsale en provoquant une symphonie osseuse particulièrement macabre. Odalrik fit volteface et toisa l'individu auquel la coutume aurait voulu qu'il soit redevable. Mais la normalité ne faisait pas partie de ses moeurs, cette action altruiste ne lui attirerait pas son estime pour autant... Mais depuis quand les gardes des ombres se reposaient-ils sur les opinions d'autrui ? Car à présent qu'il l'observait mieux, il reconnut sans peine l'ornementation opaline gravée à même son armure. Il ne connaissait qu'un Ordre, unique et illustre, qui usait du Griffon comme signe d'ostentation. Il pouvait aisément les reconnaître pour en avoir côtoyé certains alors qu'il était plus jeune, et également pour en apercevoir fréquemment sur le territoire de ses aïeux. Cet homme avait l'apparence d'un fier maître martial, grand à la carrure développée, possédant une arme massive qui n'était pas sans lui rappeler la sienne. Peut-être était-il encore un peu jeune – ou alors c'était simplement lui qui se faisait vieux pour avoir ce genre de réflexion ? L'âge ne voulait dire que peu de choses, et l'accoutrement fichtrement rien car il était inutile de posséder la plus fine et tranchante des lames sans savoir s'en servir. Quoi qu'il puisse en être, ce qu'il avait pu constater du comportement de l'anonyme lui plaisait bien que cet avis pouvait encore aisément muter durant la soirée. Ses paroles sonnèrent avérées : était-ce un compliment tacite ? Le barbare penchait plutôt pour du simple bon sens, tout comme lui même avouait volontiers qu'il aurait été absolument inepte de s'en prendre à un Garde des ombres pour peu que celui-ci encense la notoriété de son rang. Il lui rendit néanmoins sa risette, émanant un gloussement railleur en entendant les glapissements du manant au bras meurtri que l'inconnu tenait toujours.


    " La dague enfoncée dans la gorge c'est seulement après lui avoir arraché les dents une par une et donné les parties les plus tendres à Ashrak. "

    En entendant cela, le mabari releva vivement les babines en direction de son maître et lui adressa un regard interrogatif suivit d'une légère inclinaison de la tête sur le côté. Il pivota ses calots canins vers le jeune homme censé lui servir de mets, l'observa un furtif instant, puis se mit à grogner en témoignant d'un spasme d'écoeurement. Visiblement, même lui ne voulait pas se repaitre de sa chair, ce qui fit rire aux éclats le Chasind amusé des manières de son molosse. Celui-ci avait déjà dévoré des créatures aussi ignobles que dangereuses, le voir refuser la viande facile d'un vulgaire villageois était tout bonnement risible.

    " On va se contenter de lui faire voir des étoiles dans ce cas. " Il envoya à nouveau son poing en pleine figure de l'ivrogne qui s'écroula inerte sur le sol. " On se fait une pinte l'ami ? Serveuse ! A boire pour les mâles ! "

    Alors qu'Alrik se réinstallait paisiblement sur sa chaise, le mabari se leva enfin pour se rendre jusqu'au Garde et lui renifler les jambes avec un certain intérêt. Il plongea son regard dans le sien puis émit un aboiement à moitié étouffé... Avant de retourner s'installer sous la table à l'instar d'un ours dans sa caverne, trouvant néanmoins refuge aux pieds de son maître. Si le canidé n'avait témoigné d'aucune attitude menaçante à l'encontre de l'inconnu, cela se trouvait être un avantage pour ce dernier, un molosse de guerre montrant les crocs était après tout tout sauf rassurant. La ravissante serveuse – indécise – enjamba cependant les carcasses assoupies des quidams terrassés pour déposer un duo de pintes toutes deux pleines du nectar ambré tant désiré et récemment commandé. Elle en profita innocemment pour lustrer le bois rongé de la table d'un coup de torchon avisé, sensiblement cambrée vers l'avant. Il n'en fallut pas d'avantage pour éveiller l'âme concupiscente du guerrier qui redessina ses courbures d'un regard lubrique, mais pas que. Sa main alla saisir l'une de ses hanches et l'attira contre lui, puis sans gêne aucune, il plongea son visage dans l'échancrure de son décolleté pour lui mordre un sein. Interloquée par ce comportement, la jouvencelle se mit à rougir et échappa un frêle jappement avant de frapper l'épaule du scélérat et de s'enfuir de son étreinte pour retourner vers le bar. Le Chasind la laissa partir sans chercher à la retenir contre son grès, ricanant comme le plus vil des séducteurs. Beaucoup pouvaient être outrés par de tels agissements, par cette désinvolture loin d'atteindre son paroxysme mais lui n'en avait cure. Ce n'était pas la dernière tentative de la soirée envers cette créature sur laquelle il avait jeté son dévolu et ce n'était pas la présence d'un Garde des ombres à ses côtés qui l'amènerait à la résignation.

    D'ailleurs, ce garde, que pouvait-il bien faire dans les environs de Golefalois ? Une question qui devait tout autant traverser son esprit sur la présence d'un barbare du sud dans ce village. Odalrik aimait à croire que ces pauvres gardes étaient emprunts de monotonie depuis la mise en déroute de l'enclin même si toutes les engeances n'avaient pas disparu. Alors, il y avait ceux qui se faisaient oisifs dans le Fort d'Amaranthine ou le Forteresse en haut de la montagne, et ceux qui arpentaient encore le pays à la recherche d'occupations. Un seul détail le titilla, son interlocuteur semblait être seul, aucun autre garde ne l'accompagnait. Voilà qui était bien étrange, la plupart du temps ces derniers se déplaçaient pourtant en petites cohortes de manière à ne jamais agir isolement les uns des autres. A moins que celui-ci ne soit en permission ? Ou peut-être était-il un simple messager ? Un déserteur ? Belle conjecture, mais l'ostrogoth préférait s'en tenir aux faits et il aurait tout le temps pour en apprendre d'avantage.

    " Je migre du sud en croisant des Gardes, j'arrive ici voilà que y en a un autre. Soit vous me suivez soit vous devenez nombreux. "
    Il gloussa en saisissant la poignet de sa pinte. " C'est quoi ton nom ? "

    Faire connaissance tout en noyant sa panse sous une cataracte d'alcool, que vouloir de plus.
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Garde des Ombres ~¤
Isaac Frostblade

Isaac Frostblade

Messages : 27

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 27

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptyLun 26 Déc - 13:10

Un vent de calme glacial, comme celui précédent une tempête se leva à la seconde même de mon intervention : il était quand même rare de voir un garde des ombres intervenir avec tant de brutalité, la plupart des gens nous voient toujours comme des gardiens de la paix avec la fleur à la pointe de l'épée et un bon mot au bout des lèvres. Il est vrai que certains des nôtres ont gardé ce petit côté chevalier protégeant veuve et orphelin mais d'autres, tels que moi, ont compris qu'une justice pure et éclatante n'existait pas : rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir, il n'y a que des nuances de gris. Donc, dans mon optique, juste avertir le petit tueur en puissance n'aurait servit à rien car il aurait continué son chemin, l'action dure et précise était la seule chose qui comptait encore dans ce monde. On dit souvent, ''les paroles s'envolent et les écrits restent'' : c'est un proverbe que je me plais à modifier en ''les coups de poings sonnent mais ceux d'épées blessent'' ce qui signifie simplement qu'une simple remontrance sera oubliée en moins de deux tandis qu'une action plus sévère laissera ses marques dans l'esprit de ton adversaire. Et quoi de mieux pour appliquer ce maxime que de briser le poignet du jeune coq prêt à commettre la plus grosse, et sans doute dernière, bourde de toute sa vie que de lui briser un poignet en lui expliquant ce qui se serait produit si il avait été au bout de sa pensée ? La douleur combinée à mes paroles rentreraient sûrement mieux dans le crâne de l'autre con. Mon action ne passa bien entendue pas inaperçue dans l'assemblée de paysans belliqueux mais eu le mérite de calmer la situation même quand le barbare assomme le jeune coq réduisant ma mise en garde à néant : le villageois à son réveil aurait sans doute oublié tout si ce n'est la douleur et le vague souvenir d'un barbare violent hanterait donc son esprit pour provoquer une haine stupide et une envie de vengeance qui le serait tout autant. Mais profitons donc que le jeune garçon boutonneux soit dans les vapes pour profiter de l'insigne honneur d'être en compagnie du barbare.



M'attablant tout sourire à sa table, je le perdis aussi sec quand je vis de plus près le molosse qui accompagnait le chasind : la bête pourrait sans aucun doute m'arracher la tête en un coup de dents et ce malgré que j'aie un heaume ! en parlant de ce dernier, je le déposai sur la table tâchée par de nombreux spiritueux que la jolie serveuse ; l'objet de convoitise de tout le monde présent dans cette auberge surchauffée ; s'amusa à récurer consciencieusement. L'homme tout en muscle ne se fit pas prier après l'invitation à peine dissimulée de la jeune femme pour se faire plus cavalier envers elle : il la prit sur ses genoux et la titilla d'une manière fort amusante bien qu'un peu brutal. Je dissimulai mon sourire derrière ma main droite recouvert d'un gantelet d'acier fermé en un poing sans doute aussi solide que la paluche du barbare puis m’emparai sans hâte de ma pinte de bière : ayant l'alcool mauvais, je mesurai chaque gorgée avec prudence... N'ayant pas envie de jeter de l'huile sur le feu couvant au sein de la masse de villageois nous jetant des regards haineux. Le barbare me pressa ensuite d'une ou deux questions qui me firent sourire encore plus... Déserteur ? Chevalier solitaire ? L'homme n'était pas si loin que ça de la vérité en réalité ! M'appuyant du mieux que je le pouvais sur le dossier de la chaise rudimentaire malgré l’énorme hache qui saillait de mon dos, je répondis au barbare d'une voix où pointait encore l'amusement dû à ses actions brutale envers les gens de l'auberge et la serveuse :


- Je suis en voyage guerrier, je vais nulle part en particulier : là où je peux aider, j'aide, la où je peux tuer, je tue... Là où je peux m'amuser je m'amuse et je vois que je suis bien tombé malgré l'apparence miteuse des lieux. Quand à mon nom, je pense qu'on ne va pas s’embarrasser de formules pompeuses genre ''mr le garde des ombres bla bla bla'' donc appelle moi juste Isaac... Et de ton côté, comment te nomme tu Chasind ?

Remarquant que j'avais encore le petit couteau du jeune freluquet assommé par terre, je le fis tourner entre mes doigts un instant puis le lança sur une cible grossière dessinée contre une poutre : la lame ne se planta pas au centre mais dans le second cercle à côté... Un lancé habille qui éleva bien des murmures contrariés chez les paysans crottés : j'étais aussi dangereux qu'ils le croyaient voir même plus et ils commencèrent à me détester. La garde choisit justement ce moment pour arriver et, constatant le bordel causé et renforcé par la panique des usagers de l'établissement, décida de se faire violence pour imposer son autorité à grand renfort de coups de bâtons sur ceux qui voulaient s'enfuir... Taper d'abord, poser les questions ensuite ! Voilà le crédo des milices de nos jours ?
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Barbare Chasind ~¤
Odalrik Thorlak

Odalrik Thorlak

Messages : 280

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 42 ans

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptyMer 28 Déc - 23:27

    Une cotte telle que celle que portait le Garde devait avoir son pesant d'or, avec de telles gravures honorifiques, un symbole si ésotérique et tout ce que cela pouvait représenter seulement quelques années après l'enclin. La moitié de la population n'avait plus que leur ordre à la bouche, alors que l'autre les avait déjà plongé dans l'oublie avec la plus glorieuse des ingratitudes. Que possédaient ces chevaliers maudits de plus qu'un guerrier lambda ? Odalrik se l'était toujours demandé, leur apparence n'était pas différente de la sienne, et pourtant. Tous exultaient cette aura sibylline et cette souffrance au coeur de leurs prunelles, à peine discernable pour qui ignorait le véritable sens de la vie – ou de la survie. Le barbare avait sillonné nombre de contrées, fait maintes rencontres et étudié bien des choses tout au long de son existence, mais n'avait jamais pu cerner les Gardes des Ombres. A défaut de les considérer tels des mythes vivants, il leur octroyé suffisamment de distinction pour les voir tels de véritables guerriers. Il ignorait tout de leur dessein originel, mais il savait qu'ils oeuvraient jusqu'à trouver la mort dans leur quête, une attitude louable à ses yeux de dévoué martial. Ils n'étaient pas des êtres immaculés de péchés et altruistes comme les plus dévots des religieux, ils étaient des hommes et des femmes comme il en existe dans les quatre coins du continent, unis pour une même cause. C'était du moins l'impression qu'ils lui laissaient pour les quelques fois où il les avait côtoyés, mais ils avaient eux aussi leurs secrets et nul ne pouvait se vanter les connaître si ce n'était en intégrant leurs rangs. Et encore, l'un d'entre eux lui avait une fois confié que tout le monde ne pouvait devenir Garde, l'intégration n'était malencontreusement pas proportionnelle à la détermination. Il n'en sut pas d'avantage durant cette sorgue bien qu'il put ressentir toute la véracité de ce vétéran qu'il n'avait plus jamais revu par la suite. Mais il comprenait cette nébulosité dont ils faisaient tous part, les Chasinds aussi préservaient l'occultisme de leur culture.

    Au diable leurs différences apparentes ou conjecturées, s'il y avait bien un fait qui sautait aux yeux de l'ostrogoth, c'était leur propension à imposer le respect de gré... Ou de force. Tous n'auraient pas brisé les os d'un villageois sur le point de poignarder un étranger trop irascible et vraisemblablement responsable d'un certain désordre dans la taverne. Il s'était ouvertement opposé à la populace locale sans guère se soucier des conséquences, et en plus, voilà qu'il riait discrètement de ses agissements lubriques. Quel homme un tant soit peu saint d'esprit ne s'outrerait pas ? Lui, visiblement, ne devait pas être de ceux-là. Ses paroles étaient empruntes d'un certain laxisme et créèrent un rictus amusé à la commissure des lippes d'Odalrik. Les mondanités n'avaient jamais été son point fort, aussi Isaac aurait-il pu réclamer la déférence que lui faisait mériter son grade que le barbare ne la lui aurait pas accordé. Ni la situation, ni le lieu ne se prêtaient à la bienséance exacerbée, tous n'aurait d'ailleurs pas eu l'audace de convier un Garde des Ombres à leur table. Du peu qu'il en savait, cet homme l'intéressait et les lorgnades noires qu'il attirait également. Il était curieux de délier sa langue pour en apprendre d'avantage.


    " Un bon samaritain et un meurtrier. Polyvalent ou juste instable ? Je savais bien que les gardes étaient siphonnés du heaume, c'est pour ça qu'ils me font rire. " Il suivit la trajectoire de la dague jusque dans la cible. " Joli lancer. Moi c'est Odalrik, Alrik pour les intimes. "

    Un gloussement rauque s'extirpa de son gosier déshydraté, besoin auquel il remédia promptement en portant sa chopine à sa bouche. Il en prit plusieurs gorgeons si conséquents que la boisson s'infiltra à travers ses lèvres pour fluer le long de sa barbe jusqu'à goutter de son menton. Sa pinte fracassa la surface de bois puis il s'essuya à l'aide de son avant-bras en expirant de complaisance. Oui, il était de ces protagonistes rustres sans aucune préoccupation de son prochain, prompt à occire à la moindre opportunité et contrariété, les bottes fangeuses et les vêtements encore maculés d'hémoglobine séchée. Sa seule présence même désintéressée rendait les gens méfiants, il en avait même déjà vu s'enfuir en hurlant à l'hérétique. Quant aux gardes, il les apercevait usuellement à le suivre à distance pour s'assurer de son bon comportement. D'ailleurs, voilà que la garde du village avait quitté son poste pour inspecter l'auberge avec des salutations pour le moins originales – et douloureuses pour qui se retrouvait martyr de flagellation gratuite. Les yeux plissés en direction du spectacle, l'instinct du Chasind lui imposait de se tenir prêt. Prêt à quoi ? A plaider sa cause devant les futures accusations et la présence de quelques corps inertes encore sur le sol. Il connaissait ce genre de milice qui n'appréciait guère les individus dans son genre, particulièrement dans un fief réputé paisible si ce n'était ces contes fantomatiques nocturnes. Aux hurlements des ivrognes roués de coups, le molosse de guerre redressa la tête et ne quitta pas les soldats des yeux, lui aussi méfiant quant à la suite des évènements.

    " Deux souverains qu'ils viennent par ici. Je vais te les accueillir moi. "

    Se disant, Alrik porta à nouveau sa pinte à ses lèvres pour en prendre une grande lampée le temps que les gardes trouvent quelques réponses à leurs questions. Ils conversèrent avec le tavernier ainsi qu'avec l'un des amis des freluquets inconscients à terre. Rapidement, les oeillades des soldats s'adressèrent à la table du binôme, puis ils traversèrent la pièce pour se rendre auprès d'eux. Le sixième sens du barbare lui laissait entendre que la soirée ne serait qu'une kyrielle alléchante de rebondissements. Le mabari – tout en restant à sa place initiale sous la table – se mit à émettre un grognement rauque à l'arrivée de la cohorte armée. Après quelques secondes d'hésitation dû à la menace canine, l'un des gardes s'approcha et s'adressa au Chasind.

    " Toi, là ! J'ai ouïe dire que tu étais le responsable de ce désordre, j'exige des explications. "

    Odalrik l'observa un instant, puis se redressa de toute sa hauteur pour faire face à son antagoniste qui se retrouva bien embêté de sa petite taille. Les secondes de silence déferlèrent, le poids de l'attente et de l'appréhension des gens présents dans la taverne. Soudain, l'homme se figea lorsque le barbare lui recracha la totalité de sa dernière gorgée en plein visage, l'ichor alcoolisée alliée à la salive dégoulinant le long de sa figure. Désarçonnés face à cette insulte sans équivoque, l'un des soldats pointa Isaac du doigt.

    " Vous ! Vous êtes Garde des Ombres, oeuvrez pour votre patrie et jetez le dehors ! "

    Voilà qui se promettait d'être distrayant.
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Garde des Ombres ~¤
Isaac Frostblade

Isaac Frostblade

Messages : 27

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 27

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptyVen 30 Déc - 15:28

Nouer le contact avec un barbare Chasind était souvent une expérience délicate car vous pouviez tout aussi bien vous retrouvez attablé avec cette montagne de muscles autour de mets rustiques et d'une bonne bière ou alors vous retrouvez avec le nez en sang voir carrément découpé en morceaux si jamais votre interlocuteur était de mauvaise humeur. Un autre garde des ombres aurait sans doute eu du mal a se lier à de tels êtres mais pour ma part il me semblait être plutôt aisé de plus ou moins me calquer sur les réactions à avoir face à un être tel que le barbare : pas de condescendance, oublier titres et qualifications ronflantes, être franc mais pas insultant. Tous ces petits détails faisaient de moi quelqu'un de direct, ce qui pouvaient choquer beaucoup de personnes mais pas celui qui était en face de moi : si jamais je me mettais dans l'idée de faire ma petite fouine avec la barbare en essayant de me montrer trop hautain avec lui, il ne faudrait sans doute pas longtemps avant que je finisse au sol avec les petits villageois trop idiots pour leurs propres biens. Un petit détail attira d’ailleurs mon attention quand je me souvins de nos agresseurs : les amis du petit gars au nez cassé et au poignet foulé avait disparut... Mais pas certaines de leurs dents qui ornaient encore le planché de la taverne. Observant encore la salle comble et toujours surchauffée malgré mon petit numéro, je ne vis pas la totalité ces freluquets et ça m'inquiétai un peu : ces fourbes semblaient avoir de la graine de lâche dans le coeur et il ne serait pas surprenant qu'ils soient allés réunir une petite milice armé en vue de nous lyncher l'homme vêtu de peaux et moi ! En tous cas, le barbare ne devais pas l'avoir remarqué car rien dans son attitude détendue et toujours aussi virile n'avait changé : toujours aussi ''fort-en-gueule'' et insouciant du bordel que nous avions crée, il s'amusait visiblement des coups d'oeils haineux dont il était la cible mais je me doutais qu'autre chose se tramait dans son esprit protégé par une carapace d'audace et de muscles. On nous avait souvent décrits, nous autres gardes des ombres, comme de joyeux samaritains et des défenseurs du peuple... Une idée que je venais de détruire sans aucun doute auprès de tout le monde alors : que pensait le barbare de cela ? Mystère mais au moins ça n'avait pas l'air de lui déplaire ! Le barbare me dit ensuite son nom que j'enregistrai dans un coin de mon esprit : savoir le nom d'un Chasind pouvait parfois être utile... Ou vous attirer plus d'ennuis que vous n'en avez déjà ! Par contre le fait d'être comparé soit à un bon samaritain soit à un tueur instable m'arrachai un rire alors que je renversais le contenu de ma chopine en fer dans ma gorge toujours un peu serrée : j'étais en effet instable mais pas au point de devenir incontrôlable... Tout du moins tant que je n’exagérais pas sur l'alcool et au vu de la seconde chopine que je commandais à la serveuse craintive, ça n'allais pas tarder à arriver. Comme de juste, deux puis trois pintes furent vidés et je sentis la faible voix de la conscience m’alarmer : si jamais on venait me provoquer maintenant...



Comme invoqué par mon esprit déjà embrumé par les vapeurs de l'alcool que je ne supportais que peu, un pléthore de gardes prit le contrôle de la foule hystérique à l'entrée de la taverne et interrogea quelques types au hasard : tous nous montrèrent comme les responsables de ce bordel sans l'ombre d'une hésitation et je dus me retenir pour ne pas cracher par terre. Les hommes armés de bâtons, de lances courtes et de massues se frayèrent donc à la hâte un chemin parmi les clients écroulés sur les tables ou souriant à l'idée de nous voir enfermés dans les cachots du donjon. L'un des gardes m’apostropha assez agressivement et je ne trouva rien de mieux à faire que de le prendre par le col et de l'attirer à moi... une fois nos visages presque l'un contre l'autre, je lui sifflai d'un ton agacé :

- Tout d'abord mon jeune ami sache que cet homme n'a fait que se défendre contre une agression, certes un peu agressivement mais avez-vous déjà vu un Chasind faire preuve de douceur et de gentillesse ? Secondo, certains de ces chers bouseux ici présents se sont attaqués à main armée à cet homme qui s'est toujours contenté de répliquer sans verser de sang, enfin pas trop. Et pour finir, il serait bien beau pour vous autres soldats de tenter un homme qui est un agent en relation avec les gardes des ombres ! Je vous demanderais donc de respecter votre devoir et de condamner les véritables coupables : ceux qui ont sortis leurs armes contre mon camarade !


Alors que je prononçais ses mots, le jeune homme assommé se redressa dans son coin, ramassa sa dague de son autre main et chargea avec un bêlement qui se voulait être un cri guerrier directement dans le dos du barbare ! M'emparant de mon heaume qui traînait toujours sur la table et le lança tel un boulet de canon dans la tronche du jeune homme. Les gardes se mirent à s'agiter alors qu'un nouveau vent de panique et de rage se levait : les villageois et les gardes se battaient et les autres amis du stupide apprenti assassin tentèrent à nouveaux de se jeter sur nous. Soupirant, je repoussai ma chaise au beau milieu de ce chaos et cria par dessus le boucan à Odalrik :

-On ferrait mieux de se tirer car ces imbéciles n'ont pas un sous de bon sens ! Partons avant que l'un d'entre eux soit assez con pour s'empaler sur ton épée ! Mais avant...

Distribuant coups de coudes et coups de tête, je réussis à reprendre mon heaume pour l'enfiler : grâce à lui, il serait bien étonnant qu'un simple bâton puisse me faire le moindre mal !
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Barbare Chasind ~¤
Odalrik Thorlak

Odalrik Thorlak

Messages : 280

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 42 ans

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptyMar 3 Jan - 17:43

    La descente avait été excellente chez son acolyte Garde des Ombres qui semblait néanmoins manifester quelques faiblesses à la quantité éthylique ingurgitée. Son regard embrumé et parfois égaré indiquait que l'individu risquer de difficilement supporter d'avantage de chopines sans succomber aux effets. Finirait-il par le voir se dandiner sur la table ? Vociférer l'hymne de son ordre dans un chant tonitruant ? Ou peut-être irait-il uriner à même le bar sans même se rendre compte de la situation. Tant d'hypothèses qui se seraient toutes avérées hilarantes s'ils n'avaient pas été abusés par la présence de gardes civils trop entreprenants et particulièrement ineptes. Une taverne sans hémoglobine, cacophonie et exhalaisons nauséabondes n'était pas un établissement digne de ce nom pour accueillir des noctambules tout aussi raffinés. Si certains se plaignaient de cette atmosphère, alors leur place se trouverait d'avantage dans une soirée mondaine qu'à être attablé dans l'antre des ivrognes notoires. Les soldats n'avaient-ils pas mieux à faire que d'intervenir sans raison apparente ? Les priorités n'étaient décidément plus ce qu'elles étaient, les engeances avaient eu cela de bon que de remettre ces dernières en ordre, bien que Golefalois eut presque été éradiqué de la carte s'il n'y avait eu l'intervention héroïque d'Alistair et de ses compagnons. Cela aurait été des plus désobligeant , non pas pour la bonhomie de ses habitants, mais car ils servaient ici une bière locale véritablement savoureuse à défaut de savoir s'amuser. Odalrik regrettait presque d'avoir glavioté sa boisson à la figure même de son interlocuteur encore ahuri par cette magnifique action. Mais le plus divertissant restait encore à venir, aussi était-il temps de désillusionner ceux qui voyaient les Gardes des Ombres tels des êtres altruistes et purs.

    Car à en voir les prunelles incandescentes d'Isaac et sa manière de se mouvoir jusqu'à son nouveau vis-à-vis, il n'avait pas dans l'intention de lui apporter son aide. L'aurait-il fait s'il avait été plus sobre ? Qu'importait son implication en réalité, mais il semblait s'être allié à un guerrier qui n'était pas sans lui ressembler sur certains points. Le peloton de sentinelles n'était vraisemblablement pas rassuré et ils avaient sans doute raison de ne pas l'être s'ils se devaient de faire face à deux colosses armés, sans compter la présence d'Ashrak. Le mabari – à présent fièrement dressé sur ses quatre pattes – menaçait de ses crocs mis en évidence, un trio tout aussi dangereux qu'hétéroclite. Mais contrairement à toutes les prédictions plausibles, ce ne fut aucun des deux camps qui lança l'assaut en premier, mais l'un des freluquets qui n'avaient apparemment pas eu sa dose de problèmes. Dans un élan de témérité et d'inconscience, il avait récupéré sa dague et n'avait pas abandonné l'idée de la loger dans l'épine dorsale du Chasind. Une fois n'est pas coutume, le Garde des Ombres l'intercepta et déclencha par la même occasion une échauffourée qui contamina la totalité de la taverne. Tous se mirent à embrasser les poings ou les pieds de leur voisin et le matériel de la pièce en fit gravement les frais. Bien entendu, le barbare ne se fit pas prier pour asséner un bon crochet au soldat qui lui faisait face, pour enchainer avec quiconque avait le malheur de lui tomber sous la main. Pas de jaloux, aucune préférence, chaque coup porté fut telle une bénédiction pour l'adrénaline du sudiste qui aurait été désappointé d'aller se coucher sans une bagarre digne de ce nom. Entre les vociférations et les injures, il lui sembla ouïr des paroles lui étant destinées. Une épée ? C'était sur sa hache ornée de dents arrachées qu'ils allaient s'empaler, et leur mort serait loin de l'émouvoir ! Après quelques instants à batailler pour se rapprocher de son ami de la soirée, il lui répondit sans cesser de se défendre – et d'attaquer.


    " J'ai un truc à récupérer, passe devant j'arrive ! "

    Une fois ce mystère déclaré, Alrik se fraya tant bien que mal un chemin jusqu'au bar derrière lequel se cachait l'aubergiste et quelques-uns de ses employés. Néanmoins, celle qu'il cherchait n'était pas ici et il se mit à la guetter du regard jusqu'à retrouver son joli minois. La serveuse qui n'avait eu de cesse d'être la proie de ses lutineries venait de se réfugier dans la réserve en apercevant le Chasind. Ce dernier ne manqua pas de la rejoindre avec une idée présence dans les méninges. A la suite de quelques glapissements féminins et divers bruits de chocs, l'ostrogoth apparut à nouveau. Lui avait-il fait du mal dans toute la délicatesse qui était la sienne ? Voire, l'avait-il même assassiné à cause d'un éventuel refus ? Rien de tout ceci ! Dans ses éternelles lubies désinvoltes, il s'était contenté d'emporter avec lui un petit souvenir... La culotte de la jouvencelle qu'il avait installée autour de son cou. Si la bêtise était apte à occire, alors le barbare serait mort et enterré depuis bien longtemps. Au moins avec un personnage tel que lui, la monotonie était un terme inexistant. Ceci étant, il était à présent temps de quitter les lieux avant l'arrivée d'une nouvelle cohorte de sentinelles qui en amènerait encore d'autres. Les geôles n'étaient toujours pas dans ses préférences, qui plus est, il avait toujours de quoi s'enivrer avec le contenu de sa flasque. Mais le désordre atteignait de tels sommets qu'il dût distribuer les minauderies durant un long moment avant d'atteindre la porte d'entrée. Il sortit de la structure après un ultime coup de coude adressé à la mâchoire d'un quidam pour retrouver l'air frais – et surtout respirable – de la nuit. Il vérifia la présence d'Isaac à ses côtés tout en expirant un long gloussement d'hilarité en se frottant les côtes dans lesquelles il avait reçu un coup. Il était effectivement délicat de demeurer indemne dans ce genre de circonstances, mais chaque douleur musculaire ou écorchure sanguinolente faisait à présent partie du quotidien et était perçue avec amusement.

    " J'aime quand ça finit comme ça, c'est aussi plaisant que fantasmer sur le giron plein d'Andrasté. " Il éclata à nouveau de rire en essuyant un filet de sang qui longeait sa tempe. " Si on se poste plus haut on pourra compter ceux qui tomberont à l'eau. "

    Le barbare installa ses doigts sous sa langue pour émettre un puissant sifflement. Le molosse de guerre sauta alors par la fenêtre pour rejoindre son maître avec une large bribe de tunique dans la gueule. Il fit d'ailleurs le tour d'Isaac en courant avant de sautiller aux alentours d'Odalrik, puis courut un peu plus loin pour ouvrir la marche. Le chasind fit signe au Garde de le suivre, il était plus prudent de s'éloigner même un tant soit peu pour éviter de croiser la route d'une garnison entière.
Revenir en haut Aller en bas
¤~ Garde des Ombres ~¤
Isaac Frostblade

Isaac Frostblade

Messages : 27

~~ Codex du personnage ~~

¤ Age
: 27

¤ Informations
:

¤ Arme(s) Fétiche(s)
:

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] EmptySam 7 Jan - 11:15

Habitué, par la force de l'habitude me dira-t-on, à des bagarres ou chacun tente d'en mettre sur la gueule à tout le monde, je me débrouillai donc plutôt pas trop mal au début à esquiver l'assaut des soudards avinés qui étaient aussi précis et gracieux qu'une meute de Hurlocks malades. Bon, je n'étais cependant pas un dieu de la baston et plusieurs de ces idiots parvinrent à me porter quelques coups mais les vapeurs alcoolisées qui leurs embrumaient le cerveau avaient dû leurs faire oublier que je portais toujours mon armure ! Plusieurs coups de poings vinrent percuter mon armure sans que j'en ressente grand chose... Les expéditeurs, eux, repartaient généralement en hurlant de douleur et en tenant leurs mains fracturées. Bon sang, que ce qu'ils ont dans le crâne ces gens la ? On ne s'attaque déjà pas à un garde des ombres en temps normal mais alors quand il porte l'armure ! Enfin soit, je porte peut-être un peu trop d'espoir dans ces paysans beurrés. Jouant des coudes, des poings, des genoux et pour finir même du front pour repousser la horde de gueux furieux du fait que nous nous prenions pour les maîtres des lieux, j'entendis le barbare me crier qu'il avait quelque chose et je lui criais d'une manière un peu agacée en bloquant un coup de poing avec mon coude :


- Si t'as le temps, ramène moi mon heaume !

Pourtant, percevant quelques bruits suspects à travers le brouhaha de l'établissement, je finis par m'approcher de la direction générale par où est partit mon nouvel ''ami''... Mais quelle relation nous liait en fait ? D'accord, c'est un bon compagnon de beuverie mais je ne le vois ni rejoindre la garde des ombres ni même faire un bout de chemin avec moi : il devait avoir ses propres objectifs... Donc, pouvais-je sans me tromper lui coller l'étiquette souvent trouble ''d'ami" ? Coupant court à mes pensées dérangées par l'alcool qui faussait mon jugement, je vis du coin de l'oeil le Chasind ressortir d'un réduit où devait se trouver la serveuse de tout à l'heure et manqua d'éclater de rire. Ayant pensé au pire un instant, je vois Odalrik ressortir de là avec... La culotte de le jeune femme autour de la tête ! N'y tenant plus, je laisse échapper un rire joyeux jusqu'à ce qu'une droite vicieuse d'un paysan me cueille à la mâchoire par surprise ! M'énervant, je décocha un coup de genoux dans l'entrejambe de l'entreprenant paysan avant de le redresser par les cheveux pour l'achever d'un direct phénoménal. Sentant le moment de quitter l'arène improvisée venue, je me glissais en dehors des lieux non sans prendre un autre coup de poing au même endroit que le précédent. Lorsque moi et mon compagnon de beuverie sortîmes enfin de la taverne surchauffé, je pris un plaisir certes douloureux mais un plaisir tout de même à ricaner peu après le barbare. Avec d'autres gardes des ombres, tout ceci ne ce serait jamais produit à cause de leurs trop grand sérieux bien assommant : une bonne parole par ci, une tentative de calmer son monde par là... Chiant à en mourir ! Tandis qu'avec un personnage atypique comme Odalrik et bien on ne s'ennuyait pas ! Préférant s'éloigner du coin où la bagarre régnait toujours en maître, je me surpris à perdre mon regard dans l’immensité du lac qui était tout proche. Allant jusqu'au dit lac, j'y plongea un instant les mains pour me nettoyer le visage avant de repartir presque au pas de course vers mon camarade, une fois parvenu à sa hauteur je lui dis sur le ton de la plaisanterie :

- Bon, maintenant que l'échauffement est terminé, les soit disant ''cadavereux" peuvent pointer le bout de leurs nez qu'on s'amuse vraiment ?


Un craquement et une série de bruits indistincts retentirent alors dans une ruelle proche et je poursuivis sur un ton toujours aussi assuré et enjoué :

-très drole cette blague Odalrik et après tu vas faire ''GREUh ! GREUH !'' pour me faire peur aussi ?

Quoique... Et si c'était VRAIMENT les monstres dont parlaient la rumeur ?


HRP : désolé du temps de réponse, j'ai été un peu malade >.<
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty
MessageSujet: Re: Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]   Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Ivres et Fiers [ Isaac Frostblade ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» « Jcrois qu'ils m'en veulent... [Isaac Frostblade]
» Isaac Frostblade : Je ne suis pas un lâche... Plus maintenant {finit je crois...}
» Premier contact extérieur ou apprendre à faire confiance. [Isaac Frostblade]
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dragon Age Roleplaying : Votre Légende :: Férelden :: 
Golefalois
 :: Le Village
-