Histoire

Si vous voulez remonter au début, alors soit… Raiu est né un soir d’orage, peut-être un présage de ce qu’il allait devenir… Rien de particulier sur sa naissance, pas de parents spéciaux, pas de bâtardise d’un quelconque noble. Non, notre jeune homme est le fruit d’un mariage heureux. Plus précisément, il est né premier fils d’un riche marchand de Hautecime. Son père, habile négociant, était un fournisseur du Tiern en produits exotiques et savait se procurer beaucoup de choses.

Pas de manifestations magiques dans son enfance, rien n’avait jamais laissé supposer qu’il possédait un quelconque don pour la magie. Il a grandi dans une famille normale et aimante. Un petit frère vint se greffer plus tard mais ca ne changea pas la donne, le père gagnait assez bien sa vie pour rendre sa famille heureuse. En résumé, une enfance heureuse, une éducation plus que correct grâce à l’argent paternel et surtout deux excellents amis d’enfance, un jeune homme et une jeune femme de son âge. Le trio infernal faisait souvent les quatre cents coups mais ce n’étaient que facéties d’adolescents. Puis vint l’Enclin, force implacable et destructrice. Fort heureusement, la position de Hautecime fit qu’il n’y eut pas d’attaque d’Engeances chez eux, même s’ils connurent leurs problèmes avec la trahison du Iarl Rendon Howe et le massacre de la famille Cousland. Cela mit un petit frein aux affaires de son père qui préféra se consacrer à aider les nombreux réfugiés venus en masse. Mais ca ne dura pas, au bout d’un an, le Héros de Férelden, le futur roi Alistair, mettait un terme à l’existence de l’Archidémon et donc de l’Enclin. Rendon Howe ne survécut pas à son alliance avec le Tiern Loghain et Fergus Cousland reprit possession de son titre.

La vie était partie pour devenir ce qu’elle était depuis le début. Seulement, l’adolescence était là, dans ce monde, arrivé à 14 ans, on est en âge de se marier, les émois naissaient, entre son meilleur ami, un fils de petit noble et la jeune femme. Son meilleur ami avait aussi un lourd secret, il était apostat. Enfin, il avait des dons magiques et son père noble, ne souhaitant pas s’en séparer avait trouvé quelqu’un pour le former à les cacher. Raiu n’en avait jamais dit mot, mage ou pas, ca restait son ami.

Puis le malheur frappa comme la foudre, violement et subitement. Férelden n’avait jamais été très sûr, et avec le désordre de la guerre, les bandits et pillards maraudaient joyeusement. Un jour, la jeune femme fut surprise alors qu’elle cueillait des plantes à l’ores d’une forêt proche de la ville par une troupe de bandits. Nul besoin de préciser ce qu’il lui arriva, violée par une bonne dizaine d’hommes agissants comme des bêtes. Raiu et son ami arrivèrent… trop tard. Elle était à terre, au milieu de ses vêtements déchirés, brisée. Cri de fureur, un appel qui traversa le voile et résonna dans l’immatériel… la colère appela la colère. Les démons de la colère entendirent l’appel. Incapable de résister, en proie à la fureur de voir celle qu’il aimait ainsi, il laissa les démons l’envahir et faire de lui une abomination de la colère. Sans doute cet écho magique fut-il suffisant car les pouvoir de Raiu s’éveillèrent à ce moment là, les démons surgissaient du voile, attirés par la colère grandissante de l’abomination et celle qu’avait aussi Raiu dans son cœur. La suite ne fut que confusion, sang et mort. On lui avait déjà vaguement expliqué les dangers de la magie, la corruption des démons et le sort des abominations.

Les bandits furent massacrés, taillés en morceau, un massacre dans les règles de l’art. Raiu se défendit, les éclairs sortaient de ses mains et frappèrent, les démons refluèrent et disparurent. La survie de Raiu ce jour-là tint en partit de la chance que les démons de la colère était les plus bas dans la hiérarchie démoniaque et donc, les moins puissants. Quant à son ami, devenu abomination, il s’apprêtait à les massacrer. Dans un grand cri de désespoir, il laissa son pouvoir frapper, la foudre tomba, l’abomination fut vaporisée…

Quant on le retrouva, il ne restait que lui, agenouillé au milieu de cadavres atrocement mutilés et la jeune femme toujours prostrée. Considéré comme l’auteur du massacre, on l’emmena, son ami, que l’on savait mort était fils de noble, son sort était couru d’avance, on le savait maintenant mage et personne ne voulait l’écouter. Quant à la jeune femme, elle était brisée psychologiquement par tout ce qu’elle avait vu et enduré, une coquille vide. Elle mit fin à ses jours quelques temps après.

Dépité, il attendit que les magistrats règlent son sort avant que les templiers de la chantrie de Hautecime ne rappliquent en vitesse. Les histoires de magie, c’était leur juridiction après tout. Ca ne changeait rien pour le jeune homme, si les autres ne l’avaient pas cru, ce n’était pas cette bande de fanatiques qui allaient le croire d’avantage. Il leur raconta tout et soit il avait de la chance soit le créateur faisait de l’humour car il tomba sur des templiers compréhensifs, individus d’une grande rareté. Ils décidèrent de l’envoyer au cercle des mages où on serait plus apte à juger son histoire.

Personne ne vint le voir avant son départ, il était un horrible tueur aux yeux de tout le monde, même ses parents le reniaient, mais pas grave, il restait un second fils pour reprendre l’affaire familiale. Dépité, abattu et quasiment dépressif, il arriva à la tour du lac Calenhad. Il fut donc reçu par le premier enchanteur Irving et le chevalier-capitaine Gregor. Il raconta son histoire avec la passion de l’homme qui va à l’échafaud et sans doute sa peine si visible fut gage de sincérité car on le crut et on lui laissa une chance de faire ses preuves en tant qu’apprenti du cercle. Une chance pour lui que les deux hommes étaient sages et compréhensifs.

Après les formalités d’usage, prise de sang pour phylactère, assignation de chambre, on lui fila une robe d’apprentis, premier problème, le jeune homme refusait de la porter, ca faisait pas assez viril pour lui qu’il disait. Visiblement, il ne se rendait pas trop compte de sa situation, ses pouvoirs ne s’étaient manifestés qu’à l’adolescence, fait rare, même si certains mages ne rejoignaient le cercle que tard, ils avaient au moins connaissance de leur pouvoir. D’ailleurs, pendant un temps, on parla de simplement l’apaiser pour régler le problème. Pour la robe, il trouva la solution, un petit peu de séduction sur une apprentie douée de ses mains, un petit coup de ciseaux, un petit coup de fil par-ci, par-là, et le voilà avec une tunique de bien meilleur goût et surtout plus aisé pour lui, vous avez déjà essayé de faire des activités physique en robe vous ? Les templiers fulminèrent, il rétorqua que ce genre de problème de gestion ne dépendait pas d’eux mais du premier enchanteur, on porta l’affaire devant Irving, il l’autorisa tant que ca pouvait lui apporter la paix et que la tunique restait reconnaissable, ce qui était le cas. Le premier enchanteur et les templiers avaient de bien plus grave problèmes à gérer qu’un garçon qui ne taillait un peu dans un bout de tissu, on mit ca sur le compte du choc après ce qu’il avait vécu et on le laissa tranquille, plus personne n’y fit attention au bout d’un temps.

Surtout que le jeune homme fit ses preuves en tant qu’apprentis, il rattrapa rapidement son retard sur les élèves plus jeunes. La blessure dans son cœur était encore vive et il ne se liait pas aux autres mais il devenait un bon mage. Il eut aussi la chance d’avoir une mentor efficace, une elfe nommé Aylin. Cette dernière l’encouragea à développer sa magie favorite, la maîtrise de la foudre. Bien sûr, il sait faire d’autre choses, générer un bouclier, allumer une torche, soigner une petite coupure mais très sommairement, par contre, personne ne maîtrise foudre et éclair comme lui, même parmi les enchanteur de rang.

Il avait un sale caractère selon beaucoup de personnes, cynique et peu sympathique, dragueur, goinfre mais talentueux. Et ceux qui connaissaient son histoire pouvaient faire preuve de compréhension, même s’ils restaient très peu nombreux, rien de pire pour le jeune homme que de se faire prendre en pitié.

La vie au cercle lui donna dans l’ensemble la même impression que les autres, une prison dorée où les templiers regardent tout le temps si vous pétez droit, à la recherche d’un prétexte pour sortir la lame et taillader de la chair fraiche. Cela acheva de le rendre cynique et désabusé. Certes, il entendait parfois parler d’autres mages qui voulaient s’enfuir, ils étaient ramenés au mieux et au pire…

Avec les phylactères, on vous suit à la trace, s’enfuir est trop compliqué et trop épuisant et puis, pour aller où ? La tour est certes une prison mais au moins, on y est relativement au calme, on est logé, nourri, blanchi, le jeune homme n’avait pas besoin de plus.

Il préféra se consacrer à l’entrainement, autant magique que physique. Il était fils de riche marchant, il était donc destiné jadis à prendre la relève de son père et donc de prendre les routes en certaines occasions, il avait donc apprit jeune à se défendre, les rudiments de l’épée, quelques techniques pour désarmer un homme. Pas assez pour affronter au corps à corps une meute de templier en colère mais assez pour faire comprendre à certains que tous les mages ne sont pas fragiles et juste bon à faire les malins planqué au loin avec des boules de feu. Il trouva même une fois un livre traitant d’un ancien ordre appelé guerriers mystiques mais ne put jamais développer ses connaissances de leurs techniques qui rejoignaient le rang de mythes. On a donc à faire ici au seul mage de la tour qui en plus des exercices magiques et de la méditation fait des pompes et des abdos tous les matins.

Puis vint le moment clé dans la vie d’un mage, la cérémonie tant nimbé de mystères pour les pauvres apprentis terrifiés par son seul nom, la Confrontation. On vint donc réveiller le jeune homme en plein milieu de la nuit, heureusement d’ailleurs que le templier avait un casque solide, sinon l’oreiller qu’il venait de se prendre dans la tête lui aurait fait bien plus mal. On le guida donc dans la chambre de confrontation avec tout le hall of fame de la tour de réuni, le premier enchanteur, le chevalier-capitaine, son mentor et quelques autres psychorigide en plaque. On lui expliqua les formalités, rentrer dans l’immatériel et affronter un démon. Il réussissait, il devenait mage à part entière, il perdait ou mettait trop de temps, on le zigouillait purement et simplement. C’était tout ? C’était simple leur histoire, pas de quoi en faire le foin que les apprentis en faisaient.

Pour rappel, il avait déjà eu à faire à des démons et une abomination, il avait donc déjà l’avantage de l’expérience. Il pénétra donc dans l’immatériel, une grande première. Le plus dur fut de s’orienter, aller-y vous pour trouver votre chemin dans un monde onirique qui change tout le temps. Bref, il finit par trouver son démon et à un moment, ca sembla se compliquer, sa cible, si on pouvait parler ainsi, était un démon du désir, second en terme de puissance derrière les démons de l’orgueil.

Si ceux de la colère, de la faim et de la paresse étaient plus des instinctifs, même si on trouvait parfois des démons de la paresse moins feignants que d’autres pour parler, ceux du désir et au-dessus étaient puissants mais surtout de sales manipulateurs. Seulement, la grognasse à corne avait cette fois à faire à un fils de marchand, qui connaissait donc les rouages des contrats commerciaux et qui ne se laissait pas berner par de belles paroles. En plus, avec ce qu’il avait vécu, les démons, il ne les portait pas dans son cœur, d’ailleurs, pour lui un démon se résumait par « truc à ne pas écouter et à buter sans chercher à discuter ».

La pauvre démone ne comprit sans doute pas ce qui lui arrivait. A peine commença-t-elle son petit jeu de séduction qu’il lui plaqua violemment sa main sur le visage et lui balança un puissant éclair qui la grilla aussi sec. Confrontation rapide et propre à la satisfaction de l’assemblée présente. Dans le coltard, on le reconduisit à sa chambre et il se réveilla le lendemain tout frais. Petit blabla du premier enchanteur, félicitations, promotion mage du cercle, chambre privé et extrême privilège de porter la robe de mage et plus celle d’apprenti. Réaction mentale de l’intéressé qui envoya papy se brosser pour qu’il commence à porter la robe. Il avait sauvé sa virilité pendant son apprentissage, ce n’était pas pour la flinguer maintenant.

Mais bon, maintenant, il était mage, à Férelden, on suivait les règles, pas comme à Kirkwall où on disait qu’il se passait des choses bizarres dans leur cercle. Ici, pas d’apaisement pour un mage ayant réussi sa confrontation, tant qu’il restait calme, les templiers n’avaient rien à lui dire. Notre homme prit donc ses mauvaises habitudes, entrainement, bouffe, dragouille, glandouille et qu’on lui foute la paix !

Roleplayeur

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JE TE VOIS ! Comment ça va ? : Mieux que toi si tu m’ennuie encore avec tes questions Tu es sûr(e) ? : *bruit de crépitement électrique* Bon bon, si tu le dis. Et tu as autre chose à dire, d'ailleurs ? : Grillé ou bien cuit ? Comment es-tu arrivé(e) parmi nous ? : En suivant une saleté d’elfe mythomane et schyzo Si je te dis... Rouge, tu réponds ? : et ta sœur ? Et violet ? : Ca rime avec enquiquineur bien grillé. Bon, j'arrête de t'embêter... Ou pas ! : C’est plutôt conseillé pour ta survie… Mais si, bienvenue et bon jeu !